jeudi 27 août 2015

dimanche 16 août 2015 : montage d'un nouveau tepee
"Mais, bon sang, pourquoi avoir dépensé de l'argent pour monter ce tepee alors que nous n'avons même pas de chambres particulières pour chacun des membres de la communauté ?". Même réflexion lorsque j'avais monté le premier tepee en septembre 2010, à la veille du premier cours de permaculture. C'est d'ailleurs Pascal Depienne qui avait guidé les manoeuvres.
Il est sain de toujours avoir en tête la motivation fondatrice de nos actes. Je ne serais peut-être pas à Malin si je n'avais pas vu Dustin Hoffman dans "Little Big Man" ou été remué dans le tripes par la lecture de "Pieds nus sur la terre sacrée" de Mac Luhan . Ma haine adolescente envers l'impérialisme américain passe par le génocide de leurs "premiers habitants". Les fonds baptismaux des Etats-Unis d'Amérique sont une baignoire de sang et de traîtrises.
Le destin des Indiens d'Amérique annonçait celui de l'ensemble des habitants de la planète qui assistent impuissants à la destruction de leur environnement, après la confiscation de leur espace et de leurs ressources.
Le message des Indiens est aussi une source de sagesse, fondée sur le respect de la nature et la compréhension de "l'Esprit qui est en toute chose". C'est bien Sittin Bull et ses frères de race qui m'ont envoyé à Malin.
Quant au tepee, il résoud à sa manière notre crise du logement. Depuis qu'il dresse ses perches vers les nuages, tout le petit monde de l'ermitage se presse pour y passer la nuit. Le dimanche soir on y a entonné un concert de djembé avec Hugues, on y a mangé et bu. On y a dormi et davantage.
De plus il est beau, tout blanc au centre de la clairière.
Merci à Ioana et Dionysé, qui nous l'ont fabriqué et sont venus de Bucarest nous le monter
"La vie dans un tipi est bien meilleure. Il est toujours propre, chaud en hiver, frais en été, et facile à déplacer. L'homme blanc construit une grande maison, qui coûte beaucoup d'argent, ressemble à une grande cage, ne laisse pas entrer le soleil, et ne peut être déplacée; elle est toujours malsaine. Les Indiens et les animaux savent mieux vivre que l'homme blanc. Personne ne peut être en bonne santé sans avoir en permanence de l'air frais, du soleil, de la bonne eau. Si le Grand Esprit avait voulu que les hommes restassent à un endroit, il aurait fait le monde immobile; mais il a fait qu'il change toujours, afin que les oiseaux et les animaux puissent se déplacer et trouver toujours de l'herbe verte et des baies mures."
Flying Hawk, chef Sioux du clan des Oglalas
sites sur le tepee et les Amérindiens : wikipedia / http://www.wikipedia.org/wiki/Tipi, l'atelier tepee : 
A lire : 
 "Le silence dans l'éducation et dans la formation de la personne chez les indiens " : http://www.barbier-rd.nom.fr/PGalvaniSilenceAmerindien.html


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